La marque Joyor propose de très bonnes trottinettes électriques et elle vient de sortir la Joyor S8E qui est très intéressante.
Présentation
Le montage du Joyor S8E est un peu plus complexe que celui d’une trottinette électrique standard. Cela est dû au siège supplémentaire à monter ainsi qu’à l’unité pour le feu arrière, les clignotants et le support de plaque d’immatriculation. Le guidon réglable en hauteur, qui nécessite le passage de huit câbles du guidon au tube de direction, demande également un peu plus d’efforts. Malheureusement, les câbles initialement séparés ne sont pas clairement codés par couleur et les instructions fournies ne donnent pas non plus d’indications à ce sujet. Mais avec un peu de patience et d’essais, l’assemblage est tout de même réussi.
La peinture noire mate avec des touches d’orange sur les éléments de suspension et les câbles est très agréable. La suspension est de grande qualité. Le passage des câbles devant le guidon n’est pas optimal – onze câbles se balancent ici de manière désordonnée, ce qui est dû au réglage en hauteur du guidon. Le support de plaque d’immatriculation, assez encombrant, n’est pas non plus du goût de tout le monde. La selle centrale, qui peut être complètement retirée si nécessaire, est inhabituelle mais pratique.
Performances de la Joyor S8E
Le mécanisme de pliage du Joyor S8E est similaire à celui d’une trottinette traditionnelle. Après avoir ouvert le levier de sécurité, le guidon peut être rabattu en direction du marchepied arrière. De plus, le siège peut être retiré, la tige de selle rabattue et l’unité pour la plaque d’immatriculation rabattue vers l’arrière. Dans cet état, la trotinnette électrique peut être rangée de manière peu encombrante et porté par le guidon. Toutefois, avec un poids de 30 kg, ce n’est pas un poids léger. Ses dimensions sont de 124 × 75 × 146 cm déplié et de 126 × 75 × 53 cm replié. La charge maximale est de 115 kg.
Le large guidon avec ses poignées ergonomiques est agréable à tenir et permet de contrôler la trottinette en toute sécurité. À gauche se trouve l’unité de commande avec six boutons pour régler le mode de conduite, l’éclairage et les clignotants ainsi que l’avertisseur électronique étonnamment bruyant. Sur le côté droit, il y a une poignée d’accélération d’une souplesse réjouissante. Le grand écran couleur au centre fournit des informations bien lisibles, même en plein soleil, sur la vitesse, le pourcentage de batterie, le niveau d’assistance sélectionné et le kilométrage journalier. En appuyant sur les touches de commande, il est possible d’afficher d’autres données telles que le kilométrage total, la tension et la durée du trajet. Les rétroviseurs obligatoires s’avèrent être non seulement une obligation légale, mais aussi un complément pratique.
L’éclairage avant à LED éclaire suffisamment la chaussée et son angle est réglable. L’éclairage arrière plaît également grâce à une luminosité correcte et à une fonction de feu de stop. Exemplaire : les clignotants ont été intégrés non seulement au guidon, mais aussi à l’arrière, sur le support de la plaque d’immatriculation. Ils sont suffisamment clairs pour être perçus par les autres usagers de la route. Une fois activés, ils restent toutefois allumés et doivent être désactivés manuellement. L’effet lumineux des LED dans le clignotant arrière est un gadget très chic.
Le Joyor S8E est propulsé par un moteur arrière de 800 watts, qui lui permet d’atteindre 46 km/h en pointe. Nous aurions toutefois souhaité ici un peu plus de puissance de traction. En effet, avec un niveau de batterie de 60% et un poids de 75 kg, la vitesse maximale est de 45 km/h sur un trajet plat. Point positif : le moteur est agréablement silencieux.
En roulant, on se sent presque comme sur un canapé confortable grâce à la suspension intégrale des roues avant et arrière et au siège. Les irrégularités de toutes sortes sont efficacement absorbées, de sorte que l’on ne les ressent que très peu. Cela procure une expérience de conduite très confortable, mais diminue aussi l’agilité. On flotte pour ainsi dire sur l’asphalte avec un amortissement doux. À grande vitesse, sur des chemins en mauvais état, la sensation est trop spongieuse et indirecte – dans ce cas, une conduite défensive s’impose. Mais sur un bon sol, la trottinette électrique est sûre et docile sur la route. Dans l’ensemble, le S8E est plus adapté à une utilisation détendue en ville qu’à des excursions sportives en tout-terrain.
Autonomie
La batterie intégrée dispose d’une énorme capacité de 1248 Wh. Joyor promet ainsi une autonomie de 70 km. Dans des conditions optimales, c’est tout à fait réaliste. Lors de notre test pratique, nous avons parcouru 40 km à un rythme soutenu et avec un poids de 80 kg. Il faut toutefois tenir compte du fait que nous roulions principalement à vive allure, ce qui se fait au détriment de l’autonomie. La batterie se charge en 10 à 13 heures.
Conclusion
La Joyor S8E est une très bonne trottinette électrique notamment pour sa puissance.